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Nom du blog :
chdjamel
Description du blog :
Comment être journaliste en Algérie à la lumière de ce qui se pratique dans la presse d'ailleurs.
Catégorie :
Blog Actualité
Date de création :
06.10.2007
Dernière mise à jour :
29.09.2018

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Les 25 bougies de Horizons : «L’aventure continue» (*)

Les 25 bougies de Horizons : «L’aventure continue» (*)

Publié le 02/10/2010 à 15:54 par chdjamel
Les 25 bougies de Horizons : «L’aventure continue» (*)

Par Naama Abbas (directrice de publication)

Horizons fête cette année son vingt-cinquième anniversaire. Un quart de siècle d’une belle aventure. Que de chemins parcourus depuis ce fameux 1er octobre 1985 ! Un parcours passionnant porté, à son entame, par une jeune équipe qui s’est investie corps et âme dans ce défi exaltant. Conçu à l’origine pour être un quotidien du soir, Horizons a été un véritable jour pour cette première équipe qui avait pour mission de donner la parole à la jeunesse, à ses rêves, à ses préoccupations et à ses aspirations.

25 ans de vie et autant de moments inoubliables, indélébiles. Les tristes journées d’octobre 88, le pluralisme politique et médiatique, la tragédie nationale mais aussi présentement l’espoir de lendemains meilleurs, Horizons aura marqué de sa présence chaque instant important de l’histoire contemporaine de la jeune Algérie. Malgré la véritable saignée de ses cadres et plumes, qu’il a connue au lancement de l’«aventure intellectuelle», le journal est resté fidèle à ses premiers engagements. L’aventure a été perpétuée par une autre équipe, avec pour patrimoine commun, la jeunesse. Une équipe qui a dû faire face aux aléas de son époque et aux biens (mauvais) penseurs qui soutiennent que la presse du secteur public n’a pas de raison d’être dans une démocratie.

Oublieux de ce qu’ils doivent à la presse publique, cette école du journalisme, ces «amnésiques» de la plume feignent d’oublier que seul le lecteur peut rendre son verdict. La décennie noire a, d’ailleurs, démontré que les ennemis de la démocratie ne tracent pas de ligne de démarcation entre la presse publique et privée. Cette décade que Horizons a traversée dignement en défendant farouchement une Algérie républicaine et démocratique. Jamais, durant vingt-cinq ans, l’attachement à cette ligne n’a été démenti.

Evoluant aujourd’hui dans une Algérie qui retrouve stabilité, paix et espoir en l’avenir, Horizons renouvelle son serment. Celui d’être le fidèle porte-voix des espoirs, des rêves et des préoccupations de la jeunesse. Loin des manœuvres sournoises de ceux qui veulent la mise à mort du secteur public, le lecteur a rendu son verdict en plaçant Horizons parmi les dix quotidiens les plus lus.  N. A.

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Contre vents et marées

Par Mohamed Bentaleb

Dans le bruissement des feuilles mortes, naquit le plus prosaïque des titres de presse. Au fond bleu azur de son logo, se dessinait déjà le long cheminement d’une équipe de bleus venue croiser la plume avec leurs aînés. De l’audace et de l’ambition chez ces jeunes loups aux dents longues. Rien de tel pour casser un tabou et mettre sur les rails un merveilleux canard capable d’éclairer l’opinion publique. Une bande de copains fraîchement venus de l’université s’invita au 20, rue de la Liberté pour exercer le métier le plus fou du monde. On leur reconnaît cette pugnacité d’avoir franchi déjà le Rubicon pour s’investir dans un jeune projet devenu à maturité avec plus de vingt-cinq ans d’expérience. Par un automne pas comme les autres, les buralistes découvrent un engouement sans égal pour un nouveau venu nommé Horizons 2000.  Il a eu tel écho que le tirage monta à plus de 300.000/jour. La presse algérienne venait d’accoucher du premier titre du soir. Un événement médiatique qui ne s’oublie guère, l’histoire retiendra la douloureuse gestation avant terme qui mit au monde ce support médiatique aux grandes initiatives. Contre vents et marées, il s’imposa dans sa grande dignité face au crime et au terrorisme. Auteur de plusieurs éclairages dans une société en pleine mutation, il s’est imposé par sa modestie et son professionnalisme dans l’analyse et la probité dans l’information. Les temps ont passé, il y eut ces moments de chagrin, de désolation et de peur. Horizonsa  rebondi pour travailler dans la continuité de la démocratisation et la réconciliation de tous les Algériens. Son message est celui de l’Algérie avant tout. Il en restera de tout temps un horizon à scruter, cet adage prémonitoire qui est venu par un septembre 1985 sceller le destin du journal qui, avec un quart de siècle de distance, nous interpelle encore sur ces moments de rêve d’insouciance. Les pionniers qui ont fait le canard n’ont plus vingt ans depuis longtemps, les revoilà encore réunis dans la salle de rédaction au 20, rue de la Liberté pour faire le prochain numéro de demain. Qu’à cela ne tienne, comme au tout début de l’aventure, la même réunion de menu se déroule dans une atmosphère de famille où tous les acteurs d’hier, à peine blanchis par le temps, ont repris le gouvernail pour encore voguer vers un horizon qui ne tarit pas. Sans les nommer, ces soldats de l’ombre qui ont payé (dont certains continuent de le faire) de leur jeunesse, écrasent un bout de larme en passant progressivement le témoin à un futur qui reconnaîtra les siens. M. B.

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Bon anniversaire et longue vie !

Par Hocine Mezali

Lenouveau titre porte le nom bien inspiré Horizons, un organe étonnamment gai et toujours en bonne santé. Pour la petite histoire, la chronique autrement dit, c’est un des rares organes de presse qui a inauguré son entrée dans l’espace médiatique en livrant à ses lecteurs un tirage de 100 000 exemplaires dès le premier jour.

Aucune autre publication ne pouvait prétendre à semblable ambition. Signe assurément de réussite mais sûrement aussi la preuve que ses animateurs avaient placé la barre très haut qu’ils étayèrent d’un savoir-faire plus qu’efficient pour faire du nouveau-né un produit qui perdure. Mais que de chemin parcouru !

Horizons fut sans doute tenu sur les fonts baptismaux d’une généreuse étoile de la voie lactée à sa naissance pour atteindre aussi rapidement sa fulgurante vitesse de croisière, tout en livrant à ses lecteurs des milliers d’exemplaires supplémentaires à chaque tirage.

Plus surprenant encore c’est que non seulement il maintient son tirage en constante croissance mais il pulvérisera en quelques mois tous les pronostics exprimés, les biens inspirés et les autres. A la faveur d’une idée née au sein du comité de rédaction un matin, Maâmar Farah, alors directeur de la rédaction, proposa de lancer un sondage d’opinion à l’échelle nationale et in fine adresser les questions posées par les lecteurs au Premier ministre de l’époque : Mouloud Hamrouche.

D’accord avec la formule, ce dernier se prêta sans laconisme ni impatience exacerbée au roulement des questions relayées, pour l’occasion dans son bureau par des journalistes de Horizons. Résultat ? Le tirage du quotidien atteignit dès le lendemain le nombre inimaginable et désarmant de 450 000 exemplaires et ce, quatre fois de suite, tant les questions étaient nombreuses et, sans doute, pertinentes. La première expérience d’interactivité médiatique réelle pouvait être jugée sur pièce, Horizons l’a portée moins d’un an après son lancement à son actif et pour ceux qui, éventuellement, en douteraient, il leur suffit de consulter les archives du quotidien pour se rasséréner.

Une brève digression nous rappellerait sûrement que chaque tâche accomplie au service d’un journal est en soi une histoire. En effet, une semaine avant la livraison du premier numéro, l’ambiance à la rédaction, électrisée, atteignait son apogée de nervosité à la façon de ces acteurs néophytes, entrant pour la première en scène pour jouer un grand classique.

Présent, il y avait le noyau dur autour de Maâmar Farah, quatre personnes tout au plus, qui, soumis à un trac plus ou moins maîtrisé, tentent du mieux qu’ils peuvent de confectionner des numéros «zéro» pour acquérir les automatismes indispensables au lancement du journal. Pendant, un ou deux autres éléments s’affairaient à recruter un personnel dont on était certains par avance qu’il s’adapterait sans difficulté insurmontable dès qu’il est mis en contact avec la réalité active.

La plupart des nouvelles recrues étaient diplômées de l’université mais pas spécialement de l’école de journalisme. Mais ils étaient là, présents et fébriles à la fois, prêts à en découdre avec la page blanche mais aussi à apprendre le métier sur le tas, au contact avec la dure réalité du journalisme professionnel.

La veille du jour «J», nous étions tous sur le qui-vive, petits et grands, pro et non-pro. N’ayant jamais exercé dans un quotidien du soir, qui s’écrit et se fabrique très tôt le matin ni connu le timing nécessaire à une bonne répartition du temps du travail, le noyau dur de la rédaction est arrivé à 3 heures du matin au siège du journal ce jour-là. Le contentement s’affichait partout sur les visages, l’inquiétude aussi ainsi que la crainte de l’échec. Encore une caractéristique du journal, contre toute attente tout le monde s’est mis à l’ouvrage. Quelques minutes et l’atmosphère du coup de feu est atteinte. D’après le rythme théorique sur lequel nous nous sommes basés pour lancer le travail, nous aurions bouclé au plus tard à 9 heures. Notre calcul n’était pas erroné car, à l’heure dite, maquettes et papiers corrigés étaient remis à la fabrication. Il ne nous restait plus qu’à suivre le traitement de la matière jusqu’au bon à tirer définitif. Le tirage, je le répète, fut fixé à 100 000 exemplaires. Un défi !

Puis, les servitudes inhérentes aux ultimes phases de traitement dépassées, nous étions théoriquement dans les délais. Malheureusement, c’était compter sans les impondérables. En effet, le top de 11 heures venait à peine de sonner qu’une dépêche AFP datée de Tunis pulvérise l’ambiance finalement bon-enfant qui a succédé aux inquiétudes de l’aube. De quoi s’agit-il ? De l’intrusion de commandos israéliens à Tunis que nous ne pouvions rater et qui, dans le cas contraire, aurait certainement affecté la naissance de notre journal. Eh bien non, il ne sera pas dit, même 25 ans plus tard, que la sortie du premier numéro de Horizons aura été perturbée par un groupe de tueurs israéliens débarquant à Tunis pour assassiner un responsable palestinien à son domicile. Avions-nous le temps de rectifier la «Une» que nous avions élaborée sur des thèmes exclusivement intra-muros ? En deux minutes, la réponse était dite. Et pour qu’elle soit en phase avec l’actualité, il fallait que l’éditorial de la Une soit totalement réécrit.

Il me souvient que j’étais là, par conséquent tout désigné pour assumer cette tâche qui, en plus de la marche de la rubrique «Evénement», m’incombera et restera à ma charge pendant cinq années consécutives. J’ai donc dû le réécrire le fameux éditorial et, en prime, me réapproprier le privilège de rédiger l’information commentant le raid israélien. Une information dont le titre fut placé en exergue au-dessus du titre du journal pour attirer l’attention du lecteur. Dans notre tout petit cadre de journal naissant, nous avions quand même relevé le défi ; nous nous sommes acquittés d’une tâche urgente en présence de nos toutes nouvelles recrues pour qu’elles sachent que le travail de journal n’est vraiment pas une sinécure comme on continue de le croire. D’autant que l’envergure d’un journal ne tient pas aux seules péripéties comme, par exemple, un titre à trouver à la dernière minute ou un éditorial à réécrire au pied levé. Durant sa longue carrière, Horizons devait survivre à un grand nombre d’aléas. Autant que les effectifs qui l’ont composé au fil de sa carrière, il aura connu la joie et le malheur comme il a également subi dans sa chair la foudre des assassinats prémédités des hordes apocalyptiques durant les années noires.

25 ans plus tard, il y a certainement de quoi s’enorgueillir d’avoir appartenu aux effectifs de ce journal, pendant une période ou une autre, durant ce dernier quart de siècle. Je tiens aussi à rappeler que Horizons n’a pas entretenu que des carrières, n’a pas lancé que des journalistes professionnels, il a aussi participé, à son propre détriment, à l’encadrement des dizaines de titres nés à la faveur de la diversification de l’espace médiatique national. Bon anniversaire !  H. M.

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Un journal du soir dans le champ médiatique:

 

De ce 1er octobre 1985, Horizons…

 

Par Saliha Aouès

Était un bourgeon nommé Horizons dans le champ médiatique national. Dans lequel sont venus grandir de jeunes journalistes tous éclos dans l’université algérienne.Unrassemblement juvénile qui allait offrir une nouvelle énergie au monde de la presse, canalisée par le meilleur suc de la presse nationale. Beaucoup de filles alors au recrutement pour assister à l’accouchement du premier quotidien du soir. Une première deux en un. Ce qui allait bien vite bousculer les habitudes. Avec une autre recrue, des nouveaux venus dans l’univers du journalisme, une autre manière d’écrire aussi. Les premiers sillons d’articles allaient être tracés en ce 1er octobre 1985, date de parution du premier numéro de Horizons 2000 pour devenir Horizons simplement, précédé par des numéros zéro, Le Soir, El Acil, Horizons 21… Comme en une projection prospective d’un autre siècle, d’une autre ère. Et ce, sous la houlette du meilleur cru du premier doyen de la presse nationale El Moudjahid avec, de ce journal, des rescapés de la défunte République d’Oran, d’Algérie Actualité aussi.

Sous la houlette des grands de la presse

Et déjà en août, les premiers contacts avec l’ambiance d’une rédaction. Une convocation par télégramme de ceux qui avaient postulé au recrutement à Algérie Actualité. Cet hebdomadaire avait en effet lancé un concours sur ses colonnes invitant les jeunes intéressés de faire carrière dans le journalisme, de se rapprocher du journal pour prendre part à cette compétition dans laquelle il fallait écrire un texte à partir de sujets soumis au choix et de répondre à des questions d’ordres politique, social, économique et culturel du pays. C’était au printemps 1985. Ceux qui avaient donc été retenus ont été orientés de par leur âge, leur profil et leur émergence de ce concours à la confection de ce projet futur de journal du soir.

Et voilà l’équipe rallier les locaux d’El Moudjahid, premier espace affrété aux nouveaux locataires dans une des vastes bureaux du 20, rue de la Liberté. Les uns après les autres sont accueillis par les érudits au métier d’informer. Il y avait là, les tout premiers jours, la future équipe du secrétariat de rédaction Chahrazad Toumi, Rafika Khiar qui ont d’abord tenu avec la rigueur professionnelle qui sied le pouls technique. Ces universitaires ont ainsi assisté dès le lancement du journal, les responsables de la rédaction : Lyès Hamdani, directeur, Maâmar Farah, rédacteur en chef, Hocine Mezali, pour la rubrique société, Zohir Mebarki, pour les faits divers, Rabah Afredj, pour la vie de la Cité, Djamel Eddine Merdaci, pour la culturelle avec à ses côtés Khaled Mehdaoui, Malek Kara pour la sportive et Nadir Chaâllal pour l’actualité et l’international et sans oublier le grand regretté Djamel Bensâad, un agencier de talent de l’APS, à la tête de la page anglaise, alors qu’au secrétariat de rédaction, il y avait Athmane Oudina, Mohamed Bedrina précédé par Mohamed Chouli… alors qu’à la documentation, il y a avait un féru de l’organisation des archives articles et photographies, Rachid Ferguène. Avec ce ralliement d’autres signatures dans l’année des Rachid Lourdjane, Djamel Saïfi, Nadjia Bouzeghrane, Aïssa Chenouf… Il y a avait la bonne graine de ces reporters photographes les Azzeddine Mabrouk, les Ali Boukhenoufa … sous la houlette de Saâd Gatt, et tout autour de cet apprentissage premier, les balbutiements d’une volonté d’apprendre, le respect de ses aînés, la disponibilité, le sérieux et la production. Avec la qualité exigée en prime.

De l’aube au crépuscule, le fourmillement

Et quel bonheur ces retrouvailles à l’aube naissante d’un nouveau numéro, confectionné avec amour, curiosité et admiration. Et jour pour jour, la rencontre inaugurale se faisait à 5 heures du matin sur les lieux après avoir partagé les effluves d’un petit déjeuner pris à la hâte au Strasbourg du coin, non loin du Palais de justice, à la rue perpendiculaire Abane Ramdane. Non sans l’entourer de la première ébauche de la Une et du contenu du jour précédemment esquissé la veille avec ce rafraîchissement des heures de bouclage. Et pendant deux ans, les mêmes gestes naturels et volontaires d’apprendre, d’écrire, de chercher l’info, de trouver le titre, de mettre en exergue l’événement, de rédiger le chapô, de tracer la page, de choisir la Une, d’apporter les dernière retouches à la dernière, la 12, dans ce grand format à l’aspect si agréable où toutes les informations venaient se sonner de la page pour apporter ce plus au lecteur que 500 000 exemplaires n’arrivaient pas à satisfaire…

Un véritable fourmillement, au milieu des interpellations, dans le bruit de quelques claviers des petites portatives dont quelques rares responsables possédaient et exhibaient comme un joyau rare, tantôt noire, tantôt orange ou même blanche. Alors que la bousculade était au portillon du pouls du secrétariat à qui pouvait placer son papier en premier, après un passage obligé par le chef avec lequel le journaliste était tenu de corriger son écrit. A refaire, sans aucun complexe, ni colère….

Deux ans durant, la permanence était de mise dans les rubriques pour tout le monde. Puis une nouvelle organisation de déléguer un par un les rédacteurs à venir donner la dernière colonne ou le dernier papier du jour pour compléter la page.

Lyès Hamdani et Maâmar Farah, dans un tandem infernal, veillaient au grain, en n’hésitant pas à traîner une chaise, le mobilier était juste suffisant pour tous, d’un bout à l’autre des locaux pour donner son aval à l’article qui devait être le plus fourni en informations, succinct, concis, et bien sûr attrayant pour donner l’envie de lire. Dans ce brouhaha général, il y avait un frêle bonhomme qui avalait des kilomètres à travers les bureaux toute la journée, du petit jour au bout de la nuit parfois quand l’actualité l’exigeait, pour dessiller l’info à temps avec les premières dépêches jusqu’au lead, pour chacune des rubriques selon son domaine d’intervention.

Abdelkrim Cherchar, c’est lui, Dieu ait son âme, avait l’œil et la maîtrise pour ne rien manquer de ce que les agences de presse entre APS, AFP, AP et Reuter. Alors que la radio diffusait ses bulletins, une autre source d’information pour les journalistes. L’Algérie et le monde pouvaient être ainsi à la portée du lecteur qui avait vers 11 heures son plus d’informations dans les kiosques.

Au cœur de la population, un journal de toute la famille

De l’info de proximité de prédilection recueillie aux quatre coins de l’Algérie d’où câblaient presque quotidiennement les journalistes, qui en couverture de l’actualité, qui en enquêtes, qui en reportages. Des articles qui devaient tomber sur le téléscripteur avant 6 heures. En grosses manchettes, le pays était livré dans toutes ses facettes. Avec des ouvertures auxquelles avaient droit toutes les rubriques : sociétale, culturelle, sportive, internationale, nationale… car, l’événement était seul souverain quelle que soit sa teneur…Qui se souvient de cette double disparition de deux monuments de la culture nationale, Mustapha et Yacine Kateb en ce 29 octobre 1989, dont les portraits remplissaient toute la Une ? Ou encore cette grosse Richa, ce personnage culte de la bande dessinée à l’avènement du 1er Festival de la bande dessinée de Bordj El Kiffan ; ces crashs d’avions, ce tremblement de terre au Mexique, un défilé de mode, un salon du tourisme, la jeune fille qui pleurait des lentilles, la dame de fer qui avalait du verre, l’événement jeunesse 2000 de la wilaya d’Alger, l’environnement à travers le parc d’El Kala, le salon du cheval à Tiaret, le printemps berbère en Kabylie, le festival de la super 8 à Bou-Saâda, un colloque sur le patrimoine ou le vol de tableaux au musée Ahmed Zabana d’Oran, le S’boue de Timimoun, Octobre 1988….Tant de rencontres qui valaient leur pesant d’or et aidaient à la revalorisation de sujets relégués aux calendes grecques au profit du politique qui faisaient aussi l’initiation du lecteur aux richesse du pays, par le désenclavement de l’information et le rapprochement du métier noble du journaliste…Un journal digeste, facile à lire, distribué aux quatre coins du pays, y compris dans le Sud où les avions l’acheminaient au dernier ou au premier vol…ans aucune restriction, ni rétention de l’information.

25 ans après, il reste un titre qui aura vécu tous les bouleversements des deux dernières décennies et plus : sociaux, économiques, politiques et culturels du pays ; assisté à tous ses développements et ses réalisations ; accompagné des populations dans leurs revendications, donné de l’écho à la plus petite manifestation culturelle d’un village reculé de l’arrière-pays, au succès et à la réussite des équipes sportives partout dans le monde… là où l’Algérien et l’Algérie se trouvent. S. A.

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 25 ans de fidélité

Par Mokrane Harhad

Images. D’un parcours, avec ses droites, ses gauches, ses montées, descentes et virages…Vingt-cinq ans. Un âge pour en faire un homme. Une époque quand il s’agit de célébrer l’anniversaire d’un journal, de surcroit dans un pays qui s’était contenté jusque-là (1962-1985) de quelques supports médiatiques à voix (voies) concordantes.D’ailleurs,au bout de deux ans de parution, des lecteurs et autres confrères avaient estimé que le quotidien Horizons s’offrait déjà de belles évasions, synonymes de liberté. Dans le ton, le style et la vision. Sur fond bleu, son logo en italique contrastait avec le décor grisâtre des quatre ou cinq quotidiens (El Moudjahid, Echaâb, El Djoumhouria, Ennasr, Algérie Actualités) de ces temps de la «voix» basse. Horizons, une aventure, un défi de tous les risques mais néanmoins un projet de tous les espoirs, de toutes les tentations. La machine à remonter le temps se rebobine et déroule à partir du printemps 1985. Stagiaire à El Moudjahid (5 mois), j’optais pour l’hebdo Algérie Actualités. De retour de reportage, mon mentor, «l’aéré» Rabah Afredj (décédé en 1992) me «tuyauta». «Ton champ de bataille, un journal du soir, est en projet. Il vaut mieux démarrer «sain» (faisant allusion à El Moudjahid et Algérie Actualités) que de tenter de durs combats devant des titulaires indiscutables (les anciens journalistes des deux journaux précités)», me disait-il avant de me présenter au concepteur de cette nouvelle aventure, Maâmar Farah qui me toise, les lunettes sur le bout du nez. Le lendemain, Maâmar me coinça dans la petite salle qui servait de rubrique économique où je suis mis en confiance par Chahra. L’annonce pour le recrutement de jeunes journalistes passe en boucle dans «El Moudj». De juin à la mi-septembre, les tests d’aptitude se multiplient. L’équipe s’agrandit et le «frigo» déborde. «Il faut s’assurer et se sécuriser au moins pour un mois en reportages, enquêtes... Une besogne que les «jeunes» remplissent au bout de tant de sueur et de tract. Depuis, le quotidien réitère sa fidélité pour rester le «journal de toute la famille» même s’il tire moins qu’avant et qu’il s’est vu contraint, astreint, à épouser les changements, comme tous les journaux, que le pays a vécus et que toutes les nouvelles voies imposent à emprunter. Le mérite étant de rester vivant, une pensée au passage à tous nos collègues décédés et un coucou à tous les autres qui ont choisi d’autres horizons, dans un monde (la presse) impitoyable.

En ce printemps 85 où l’idée du lancement d’un journal du soir germa chez les concepteurs, le défi s’apparentait à une aventure à risques non pas sur le plan financier ou de l’encadrement mais en matière de «main-d’œuvre» (les jeunes journalistes), une option de carburation par un «sang neuf». Au bout de quelques numéros, depuis le 1er octobre, le «boss» ou le «grand manitou» (Maâmar) comme on aimait le désigner surtout quand il arpentait les couloirs du journal en grommelant à l’approche du bouclage, commença à appeler les jeunes par leurs prénoms, trouver des temps «morts» pour plaisanter... des signes de satisfaction que la pâte avait pris et levait de jour en jour. Nous, les jeunes, intérieurement, nous étions aussi confiants et plus déterminés dans cette atmosphère qui se décrispait.

Le pari était gagné pour ce journal qui sera tiré (les numéros zéro) d’abord sous le logo Le Soir d’Algérie, El Acil, Horizons 21 avant de décider d’offrir aux lecteurs le premier numéro Horizons 2000. Le journal, à sa sortie des rotatives et son arrivée chez les buralistes, provoquait des chaînes. «J’ai pris 14 numéros. Des amis et des voisins m’en ont fait commande», me réplique un invétéré du titre qui pointait vers midi devant le kiosque centenaire de Mustapha en face du cinéma Dounyazad. La machine prit le rythme. Tranquille. Celui de la croisière. Les «dinosaures» (l’encadrement) et les «petits monstres» (la nouvelle cuvée de journalistes) faisaient bon ménage. Un plat varié, ce journal, qu’il fallait consommer sans modération.

Lyes Hamdani (DG) ou Maâmar (directeur de la rédaction) étaient des fonceurs. Tous les styles et toutes les investigations étaient au feu vert. Aujourd’hui, la fournée de jeunes du lancement qui donnait son âge en commençant le chiffre par le 2 est arrivé à celui du 5. Beaucoup d’entre les anciens ont créé leurs publications, d’autres sont devenus des plumes dans le paysage médiatique. Quelques-uns sont écrivains. Une poignée, issue de l’ancienne école, a résisté au boum médiatique des années 90 et aux aléas des décennies «noire» et «rouge» pour continuer l’aventure. Quant à Horizons, son âge est celui de ses lecteurs. La belle mesure pour scruter encore et longtemps tous les ...horizons. M. H.

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Horizons a toujours sa place : Loin des outrances

Par H. Rachid

Horizons ne fait pas seulement partie des souvenirs de lecteurs nostalgiques. C’est aussi un titre présent chaque matin sur les étals au milieu de tant d’autres. C’est un immense défi que l’équipe qui le confectionne chaque jour relève.

Iln’est pas aisé de relever le défi alors que sous tous les cieux, la presse écrite traverse une période difficile, fragilisée par les nouvelles technologies qui privilégient l’image et l’instantané. A fortiori, dans un métier où la solidité financière est souvent plus importante que la qualité des écrits. A sa naissance, Horizons, en s’érigeant comme entreprise autonome, avait peu de moyens. Il a fallu repartir de zéro. Il faut rappeler que le journal était sous la tutelle d’El Moudjahid Presse. Il a fallu rebâtir une entreprise avec son administration, son parc, son matériel de photocomposition...

Le journal au tournant des années 90 avait traversé une véritable zone de tempête. Le départ de nombreux journalistes dans le sillage de la naissance de la presse privée et le terrorisme n’avait pas empêché l’équipe qui prit les destinées du quotidien de refléter les mutations alors en cours. Sa collection est une précieuse et irremplaçable source d’archives. Menacé de disparition un moment, le journal a rebondi et depuis gagné en maturité et stabilité. Aujourd’hui, le titre assume aussi sa mission d’informer dans le respect de sa ligne éditoriale. Il ne faut pas croire que s’astreindre à noircir chaque jour le tableau, à « jouer l’éternel opposant » est un gage de crédibilité assurée. L’exercice n’est pas toujours sain d’autant que ceux qui renient le passé étaient les laudateurs de ses réalisations. Dans un paysage où l’on chante les vertus de la diversité, il y a aussi de la place pour des titres qui, sobrement, sans s’appuyer sur le sensationnel, tentent de mettre en valeur l’effort collectif dans un pays qui sort d’une terrible épreuve. Courroie de transmission, Horizons se place résolument sur ce front. Celui d’une information qui exclut les outrances, les atteintes à la vie privée des personnes...

Le souci premier de ses dirigeants est de coller aux pulsations de la société, à être la courroie de transmission entre les institutions politiques et économiques de la République et les citoyens. Ces derniers, aussi avides de savoir, sont en attente d’une information qui explicite les décisions, reflète cette Algérie qui se remet à revivre et à espérer. Non, dans le pays, il n’y a pas que les harraga, les détournements ou la violence. Il y a aussi des cadres qui bâtissent, des étudiants en quête de formation...

Horizons a choisi de parler surtout de ces femmes et de ces hommes qui font de l’Algérie un pays où il y a certes des problèmes mais aussi une réelle volonté de les résoudre. Ces dernières années, le journal s’est aussi fortement investi dans une œuvre de sauvetage de la mémoire nationale en consacrant des numéros hors séries, à des catégories sociales, unanimement salués. L’initiative a été une grande fierté. Il préfère au clinquant de l’information spectacle, la modestie, celle qui fait du journaliste un donneur de leçon mais un homme et de plus en plus (Horizons n’échappe pas à la tendance), une femme qui informe, qui donne la parole. Le journal n’est pas adepte de cette nouvelle conception. La presse publique n’a pas évolué ces dernières années dans un contexte où le professionnalisme ne fut pas toujours le seul critère de différenciation.

Des milliers d’Algériens sont encore attachés à cette vision. Dans un sondage de l’agence Media Sens réalisé en août denier, Horizons été plébiscité comme premier journal public et devance des titres qui ont pourtant pour eux la fougue de la jeunesse. Horizons, avec un quart de siècle d’existence, n’a pas encore perdu celle-ci. Il est toujours là, enraciné à la fois dans le passé mais déjà tourné vers le futur. H. R.

 

(*)-Horizons, n°4107 du vendredi 1er-samedi 2 octobre 2010

:: Les commentaires des internautes ::

cherchalli le 20/12/2011
BJR CHERS AMIS DE HORIZONS

Tardivement peut etre mieux vaut tard que jamais, sur le net on peut pas tt voir; mais ce n'est qu'en cette fin d'année que jai lu la celebration des 25 bougies de Horizons en ce 1er oct 2010 et les papiers ui en decoulent de collégues et avant tout amis avec lesquels j'ai partage la febrilité de la naissance de ce bebe k'on appelle horizons.Rien à rajouter en plus ce qu'a dit MOKRANE (un journaliste ayant invente un style propre à lui que HAFID CHIBANE a surnomme affectueusement "le harhadisme".Oui merveilleux souvenirs de ce bebe apres 4 "avortements" - numeros zero; soir dalgerie HORIZONS 2000 HORIZONS 21...... et horizon tt court.

QuelLE fierte de demarrer le numéro 1 l'officiel aveC un evenements à cote de nos frontieres de derniere minute" des avions ISRAELIENS bombardent Tunis" he oui./ en entre filet: 01 oct 85 EN RELATION AVEC le quartier géneral de l'OLP dans la banlieue tunisoise

Hé oui nous avons ete à la bonne école formés par des "commandos de l'information et de super professionnels".fier d'avoir débute dans la rubrique des "chiens écrasés" Nous avons ete sermonnés, coaches, crotiqués car nos aines du journalisme y ont cru en nous et ont ete altruistes pour nous enseigner les ficels du journalisme. EN meme pas une annee; le journal 8 pages d'abord pûis 12pages ancien format partait comme des petits pains dans le kiosque en face du Donyazad et MUSTAPHA LE SYMPATIQUE kiosquier etait debordé par les longus files de lecteurs atandant le journal. Demandant à la direction du journal d'augmenter le tirage. Que de contraintes que de joies que de stress pour preparer un journal du soir plus contraignant qu'un journal du matin commencant tres tot en plein hiver en plein froid. "j'avais fait un ratage à propos d'un fait divers a BORDJ MENAIEL intitule " un autre car ... un autre drame" suite à l'accident qui a coute la vie a qq joueurs du RCKOUBA EN FOOTBALL HE OUI CELA NE S'OUBLIE PAS°) non redige SURTOUT QUE LE bouclage ne pouvait pas attendre. Maamar LE RED CHEF m'avait sanctionné. j'avais digéré ma sanction qui m'avait boosté. A partir de là; j'ai decollé et cela en fut une fierté. au point ou j'ai eu LE PRIVILEGE de couvrir la celebration du MAOUALED ANABAWI 1985 EN DIRECT DE BENI ABBES AVEC PAGE OUVERTE et aussi de ma 1ere mission à l'étranger avec plus une exclusivité ; quel sublime destin :l'equipe nationale algerienne DE FOOT drivée par LEMOUI gagne par forfait à....Tripoli en 1989 contre.... l'équipe nationale libyenne à l'occasion du 2e tour des eliminatoires de la Coupe du monde 1990: inoui du jamais vu et un formidable scoop. Evenement unique dans les annales la FIFA. Quel bonheur. Ce fut un mal pour un b ien ma sanction.J'ai redige ms papiers dans l'avion special affrete dans ciel entre TRIPOLI ET ALGER. HAFID Chibane me laissa seul en pleine nuit CE VENDREDI SOIR me disant: Abderrahim t'as une page entiere GARND FORMAT tu te debrouilles. AZZEDINE MEBROUK L'inamovible photographe m'accompagnait UNE NUIT BLANCHE MAIS UNE FIERTE INFINIE. La suite le lendemain vers 13h le journal avait disparu des étals; quelle immense fierté

Quele sympathique equipe nous avions constitué: MOKRANE rapelle toi Algerie EgypTe a constantine; NAAMA SALIHA rapelez vous notre mission commune à ANNABA en voiture à l'occasion de ZIMBABWE ALGERIE A ANNABA JANV 89...... SALIHA ET NAAMA RAPELlEZ VOUS VOS SUPER REPORTAGES ESTIVAUX DES DEUX COTES algeiennes DEUX ETeS DE SUITE...... nul ne pouvait ignorer les pauses cafe" ( billets) de Maamar chaque jour ; quelle imagination; et les éditos de mAITRE HOCINE.

A TOI HOCINE MEZALI tu m'as appris un principe que j'utiise auj 25 ans apres:" si on n'a pas l'info en rentrant par la porte? on l'obtient en entrant par la fenetre". reconnaissnce CHER HOCINE

JE en pourrais citer tte ce kon a vecu ensembles: une profonde pensee pour RABAH AFREDJ ALLAHIRAHMOU. MUSTAPHA CHERFHAR ALIAS TARZAN A LAFFUT DU moindre evenemetn a la bonne epoque du telex....

BIEN affectueusement

Abderrahim CHERCHALLI

BRAVO BRAVO : surtoutt à toi NAAMA ki a su reprendre les renes de ce quotidien de la presse publique que certains confrères de la presse privée étaient sur que cette press publique allait disparaitre.

Rien à dire: horizons a ete la bonne ecole

Nous leSs qinquas on s'adresse a vous les plus jeunes: vous avez une mission pour que HORIZONS DURE et qu'i ne subisse pas le sort de ALGERIE ACUTALITES

ABDERRAHIM CHERCHALLI

reguimif@yahoo.fr


chdjamel le 21/12/2011
merci abderrahim pour cette contribution!
http://chdjamel.centerblog.net